lundi 22 octobre 2007

The Gap of Dunloe


Après moultes aventures, me revoilà décider à actualiser ce blog et poursuivre mes chroniques irlandaises. Aujourd'hui, direction The Gap of Dunloe, massif montagneux qui se trouve près du National Park de Killarney. Comme chaque dimanche, départ au matin aux alentours de 8 heures et demi avec le Mountainerring club, nous voilà parti pour un voyage de deux heures vers l'Ouest de l'Irlande. On nous annonce dans le bus l'itinéraire de la journée, avec un gros programme en perspective. Parcourir les campagnes de l'Irlande est plaisant. Petite halte dans un supermarché du coin pour les provisions de la journée. On repart tambour battant sur la route qui nous mène à l'arrivée au pied de deux grands massifs montagneux. On stoppe à un petit parking, point de départ de notre randonnée. On enfile nos chaussures de rando, et c'est parti les amis !! On est divisé en deux groupes, l'un commence par la montée directe, l'autre par l'inverse. Nous voila partis sur une petite route de campagne qui longe lacs, ruisseaux et chevaux. Le chemin est plaisant mais dangereux, du fait des passages incessants de voitures ou de chariots. Chacun y met du sien pour alerter ceux qui suivent, avec un grand "Car" venu des profondeurs des gorges irlandaises, mais bon au moins on est sûr de ne pas se faire écraser à moins d'être sourd comme un pot. Bref, nous continuons notre petite randonnée, tout en discutant avec les irlandais, écossais et autres français qui nous accompagnent dans ce périple...

La route parait longue, mais le cadre magnifique nous permet d'oublier les efforts endurés au cours de la marche. Après maintes pauses et moultes montées, on s'arrête luncher dans une petite descente, où souffle un vent glacial qui réfrigérie tout le groupe. On se colle contre la paroi des roches pour ne pas prendre froid. Certains se rassurent en disant qu'on va descendre, mais à la surprise générale, la suite du programme se tourne vers l'ascension d'un autre massif. On lutte pour ne pas tomber ou s'envoler dans les airs, les conditions météorologiques ne jouent pas en notre faveur, mais après les efforts, nous voilà arrivés en haut du sommet avec comme récompense une vue splendide sur les grandes plaines, la baie de Dingle et sur une partie des Macgillycuddy's Reeks, dont fait partie le plus haut sommet d'Irlande ( 1043 m ). La vue d'ensemble est fabuleuse, on se laisse porter par le vent, je dégaine mon appareil pour immortaliser ce moment. Il n 'y a pas de mots pour décrire ce qu'on voit tellement le paysage est atypique. On aimerait rester plus longtemps mais le temps presse, et il faut redescendre le massif. Je me plais à me laisser aller dans la descente, en sautillant de roche à roche. La dernière étape de notre parcours nous tend quelques pièges humides. A certains moments, on trempe notre pied entier dans la boue, mettant à l'épreuve l'imperméabilité de nos chaussures de marche. Dans mon cas, cela ne m'a pas été favorable...
A la fin de la descente, on tombe sur un vieil irlandais à la chevelure reluisante et bavard comme une pie. Il nous met gentiment en garde contre les excès de l'alcool et nous esquisse quelques sourires qui portent à confusion. En bas de la descente nous attend un petit pub restaurant chaleureux où, après s'être changé et avoir endossé des habits propres, on se pose devant la cheminée avec en guise de breuvage un chocolat chaud qui nous emoustille de chaleur et de douceur. En arrière-fond, un groupe de musique irlandaise nous offre une partie de son répertoire, avant que l'on reparte sur la route de Cork. On s'endort délicieusement sur les coussins du bus, la journée a été trépidente et fatigante. Arrivé à la maison, on rentre prendre une bonne douche avant d'entonner le chant du sommeil qui nous transporte vers nos rêves. Il est dix heures, il est temps de dormir, prochaine étape : le Cork Jazz Festival mais avant ca Cours, travail, dodo seront les maitres mots de la semaine...


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