mercredi 19 mars 2008

Week-end à Dublin

Fort honoré de me savoir invité chez l'un de mes amis rennais dans l'antre de la capitale irlandaise, je suis donc parti en pèlerinage mouvementé pour aller fêter dignement la St Patrick. Partis à la bonne heure, et de bonne humeur, nous arrivâmes après 4 pénibles heures et demi de route à la bus Station de Dublin où Fred nous attendait. Le temps était en alerte rouge à notre arrivée avec à notre sortie du bus une pluie de plomb accompagnée d'un froid hivernal nous rappelant la dureté de la météo irlandaise.

Si tôt arrivés, Fred nous emmène dans l'un des pubs très réputés de la capitale, le Celts. On se voile la face au vu de la fin du match de rugby opposant notre chère French Team à la déferlante galloise. Un peu de musique traditionnelle pour nous assainir les esprits, puis il est temps de partir vers la maison de nos hôtes dublinois. Ce fut pour moi l'occasion première de prendre le Luas, ou si vous préférez le Tramway de Dublin, mis en place en 2004. Dublin ne disposant pas de métro, c'est donc le moyen de le plus rapide de circuler dans la ville. Quelques projets de rallongements des lignes sont en pourparlers. Après visite des lieux de notre séjour, on s'est mis à chanter et danser jusqu'à pas d'heure.

Après un réveil tardif aux alentours de 13 heures, direction le National Museum de Dublin. Arrivé à l'ouverture du musée, il n'y a pas foule dans les couloirs. On prend le temps d'apprécier la reconstitution d'un navire Viking exposé dans l'espace extérieur du musée. Du nom de Sea Stallion, il incarne la plus grande réplique de drakkar au monde et il rejoindra les rives du Danemark dans le courant du mois d'août. Ce navire représente un pan important de l'histoire irlandaise, les vikings y ayant vécus en grande partie au 11ème siècle. A la vue de cet édifice, on s'imagine à l'intérieur voguant contre vents et marées, et bravant la férocité de la Mer du Nord toujours à l'assaut et en quête d'aventures. La suite de notre parcours culturel nous emmène dans une section dédié au soulèvement historique de 1916, l'Easter Rising, étape importante dans la construction et l'indépendance du pays. Des noms ancrés dans les esprits, de Tom Clarke à James Connolly, qui ont réussi à prendre à parti l'impérialisme britannique qui a sévi pendant des années dans le pays. Le musée recense également un nombre incalculable d'objets historiques. Une section est d'ailleurs entièrement dévouée à cette collection d'objets à la valeur inestimable.

Après cette visite furtive du musée, le temps joue en notre faveur. Et de ce fait, nous sommes partis nous dégourdir les jambes du côté de Phoenix Park et de son imposante obélisque, le Wellington, monument dédié à la mémoire d'Arthur Wellesley de Wellington, soldat anglais ayant notamment vaincu Napoléon à la bataille de Waterloo. Le monument est d'une impressionnante robustesse et culmine à 62 mètres de haut.

Après cette petite balade bien sympathique dans l'Ouest dublinois, nous voici partis en direction de Temple Bar, le coeur culturel et emblématique de la capitale. Le quartier regorge de pubs et de magasins de musique en tout genre. On passe devant le fameux pub Temple bar où toute la magie dublinoise nous fait écho dans les oreilles. Chaque jour se succèdent plusieurs groupes de musique irlandaise dans cet antre historique de la ville. La faim commencant à nous ronger le ventre, direction le fast-food le plus proche, histoire de s'enkiloser un peu plus. Le soleil commence à décliner et il est temps pour nous d'aller siester un peu avant la sortie pub du soir.

A notre réveil, direction le Celts, avec Keith, le co-loc déjanté de Fred, qui nous offre Guinness sur Guinness pour fêter la St Patrick. La générosité et la ferveur irlandaises se font bien ressentir dans ce petit pub de quartier. Un groupe de musique reprend les classiques des charts irlandais, mêlant autant la musique traditionnelle que contemporaine. La fête bat son plein sous les drapeaux nationaux, et il est difficile d'accéder au bar tellement il y a de monde. A un moment donné, dans un instant d'effervescence soudaine, on palpite d'excitation et on se met à danser la chenille dans le pub sur fond de musique traditionnelle.

L'annonce de la fermeture nous pousse à bouger du côté de Temple bar. Les rues sont assiégées par la foule en délire qui festoie comme il se doit pour l'occasion. On finira la soirée dans un pub situé au coeur de Temple Bar et qui nous servira un plateau rock à base de cocktails amplifiés de guitare aux sons saturés et de rythmes acerbes. Fermeture oblige à deux heures, il est temps de rentrer. On bifurque au Sud, histoire de goûter au meilleur Kebab de la ville, puis 30 minutes d'attente dans la file du taxi. La journée a été longue, le sommeil est lourd, je tombe comme une plume sur le matelas, une bonne dose de Guinness nous remplit la tête. Demain, c'est jour de fête...

Le lever est difficile, presque impossible. Mais prenant notre courage à deux mains, il est temps de partir voir la parade. La co-locatrice italienne de Fred nous sert de guide jusqu'au centre. On commence à apercevoir une nuée verte et orange qui remplit les rues dublinoises. Petits et grands participent à cette grande fête. Il est beau de voir toutes les générations réunies, tout ce monde remplit de joie et cette excitation générale avant le grand défilé. Le plus dur reste pour nous de se faufiler au milieu de la foule pour pouvoir bien apprécier le spectacle. Le dispositif de sécurité mis en place, il est temps de faire place à la parade et aux sons des fanfares venues des quatre coins de l'Irlande. The show must go on. Les enfants sont en extase devant les nombreuses animations. Cette journée nous offre un festival de couleurs qui annonce l'arrivée du Printemps. Après une heure passée, le festival touche à sa fin. Il est temps pour nous de rentrer sur Cork. Le soleil nous accompagne jusqu'à notre destination. Merci à Fred et ses co-locs de nous avoir si gentiment accueillis durant ce week-end qui fut pour nous la seule et unique occasion de goûter au bonheur enivrant de la St Patrick au coeur de la capitale dublinoise.

vendredi 14 mars 2008

Mélancolie des jours passés

Le temps fait grise mine ces jours-ci à Cork et la pluie va bon train. L'expérience de ces changements climatiques constants nous rappelle combien l'Irlande est de natures aussi authentique qu'atypique. Le trouble des saisons fait horreur dans certains esprits, quant à moi cela ne me dérange pour rien au monde. L'Irlande est loin de ressembler à ces îles comme Haiti ou la Martinique. Elle est l'exemple même d'un pays où il faut "s'y faire" comme on dit, que ce soit pour le coût du quotidien ou d'une santé en sursis, ce n'est pour moi que l'expérience d'une vie. L'Irlande m'a peut être apporté plus que je n'espérais, de nouvelles valeurs, une tendance au nomadisme poussif, une timidité amoindrie, une curiosité insoupçonnée, des rencontres surprenantes, de nouvelles amitiés, le goût de l'aventure, un esprit renouvelé, un point de vue différent sur la France dans tous les domaines que ce soit politique, culturel ou langagier, des plaisirs partagés.

Ici, les heures s'effilent comme des minutes et on ne prend plus le temps d'apprécier les choses, de se laisser délecter du plaisir que nous offre cette expérience. On essaie de profiter de chaque instant, de chaque bon moment passé en compagnie des gens d'ici et d'ailleurs, ceux que l'on reverra à coup sûr, ceux que l'on ne reverra hélas peut-être jamais. L'expérience Erasmus a fondé en moi ce désir d'en avoir toujours plus, plus de voyages, plus de rencontres, plus de liberté sans m'inquiéter d'un quelconque retour à la réalité. Et c'est ce retour qui nous effraie, qui nous angoisse, ce sentiment d'inquiétude à la vue du retour au pays qui ne sera manifestement pas une partie de plaisir. Etre à l'étranger, c'est se trouver comme enfermé dans une bulle, dans un cocon, dont l'on aura du mal à s'en sortir, à en couper le cordon. Mais cette expérience en appelle une autre, celle de la fin des études et d'une indépendance retrouvée, celle du travail et de l'âge adulte annoncé, celle des responsabilités et de la vie en société. Cette année Erasmus, même si elle est loin d'être finie, n'a révélé en moi que de bonnes choses, et quelques vérités. Ce message ne constitue pas un au revoir, loin de là, mais simplement un constat, que le temps est passé vite, trop vite et qu'il est toujours temps pour nous d'en profiter. Le week-end de la St Patrick approche à pas de géants, l'occasion pour nous de goûter à l'ambiance de la plus grande fête nationale du pays, riche de ses couleurs et de ses parfums enivrés. Tous ces moments-là resteront à jamais gravés, ne voyons que le côté positif des choses et essayons de ne pas penser à ce retour péremptoire qui doit arriver.


mardi 11 mars 2008

Séjour à Galway avec l'ISSOC

Ce qui est intéressant en tant qu'étudiant, c'est que l'on peut avoir accès à des séjours sympathiques pour découvrir le pays à prix raisonnable. En effet, l'Université de Cork offre des bourses permettant à l'International Society d'organiser des séjours à bas prix pour les étudiants étrangers. Donc, comme ce fut le cas à Killarney, nous nous sommes inscrits pour ce séjour en mars de trois jours, qui cette fois-ci, nous a emmené du côté de la petite ville de Galway, aux abords du Connemara.

Les Cliffs of Moher

Première étape de notre trajet, les Cliffs aux Moher. Sûrement l'un des endroits les plus visités d'Irlande, dût entièrement à cette chaîne de falaises abruptes contre laquelle la mer déchainée se fait une joie de se jeter. Le site est touristique à souhait, il faut tout de même compter huit euros pour pouvoir garer sa petite voiture sur le parking. Le temps nous étant favorable, la vue est tout de même splendide, et l'on apprécie de voir les vagues se fracasser lentement contre les falaises. C'est cette Irlande pour ma part que j'aime, cette Irlande sauvage qui s'effrite et qui devient changeante au cours des années, dût aux multiples changements climatiques. Une bonne bouffée d'air frais devant cet horizon à l'allure changeante, et nous voici parti apprécier notre casse-crôute à la cafétaria du musée. Comme tout est excessivement cher dans ce pays, chacun a prévu de quoi se garnir le ventre. Même si le temps nous est compté, la ballade fut agréable et le souvenir de ce panorama reste intacte dans nos têtes.


Les routes de campagne irlandaises nous emmènent ensuite du côté du Burren ( en gaélique An Bhoireann ou "pays pierreux" ). Ce plateau aux couleurs grisâtes, mêlant le vert des pâturages et le gris des roches sédimentaires, s'étend sur une surface de 300 km². Le site compte beaucoup de sites archéologiques dont de nombreux sites mégalithiques, comme le dolmen de Poulnabrone ou la caverne d'Aillwee, vers laquelle nous nous sommes dirigés. Le paysage nous offre de beaux contrastes de couleurs entre le bleu ondulé de la mer et les collines argentées du Burren. Nous avons donc fait la visite de la caverne d'Aillwee, site proposant un tour circulaire au passage duquel on peut découvrir toutes sortes de stalagmites, de stalactites, de chutes d'eau ou encore de reliques d'ours. La caverne, au vue de ses conditions côté thermos, était un endroit idéal pour hiberner.

Après ces deux visites furtives mais intéressantes, nous reprenons la route en direction de Galway. Et c'est reparti pour une heure de route avant l'arrivée à Galway. Cela étant dit, nous longeons de paisibles plages, et la campagne irlandaise nous offre de jolies visages verdoyants clôts par les petits murets en pierre. Arrivée à Galway, nous disposons d'une demi-heure pour faire nos courses dans le Lidl local. Chacun s'entête de ce qu'on va manger pendant le week-end, au final ce sera pâtes carbonara le vendredi soir, puis le duo patates/petits pois qui constituera le menu du samedi. Les provisions de nourriture et de boisson faites, le plus dur fut de faire tout rentrer dans la route du bus. Chacun fait ses comptes avant de reprendre la route des cottages. Et ce fut après une petite demi-heure que l'on a eu la bonne surprise d'arriver du côté de nos petits cottages idéalement placés en bord de mer. Etant arrivé tard à nos logis respectifs, la vue nocturne ne put nous laisser apprécier le paysage splendide autour de nous.

Après avoir pris quartier dans nos chambres, les groupes s'étant constitués dans le bus, chacun en profite pour se reposer un peu avant la grosse soirée dans le cottage des organisateurs. Pour ma part, un petit instant musical dans le salon s'est imposé de lui-même. Les cottages arborent un coté coquet et chaleureux qui ne nous laissent pas insensibles. Le seul hic était de payer deux euros pour avoir une heure d'électricité et de chauffage dans la maison. Mais ayant l'esprit astucieux, Anthony et Luc ont pensé à prendre des bougies, nous évitant du même coup d'user des lumières du salon.

Et ce fut après un repas au combien délicieux que nous nous sommes dirigés vers le cottage de Vilmal pour fêter notre arrivée aux cottages. La soirée fut assez longue et le retour au cottage fut dynamique, mais je vous passe les détails pour en venir à la journée de samedi et notre visite des merveilleuses Iles Aran.

Départ très matinal aux alentours de dix heures avec toujours quelques retardataires manquants à l'appel. Mais ce matin là, le timing doit être respecté car le bateau part à dix heures et demi, et il n'y en a pas d'autres de la journée si ce n'est pour le retour... Montés à bord de la petite vedette, chacun prend plus ou moins ses aises sur les banquettes. La traversée ne fut pas une partie de plaisir pour beaucoup d'entre nous, la vedette ayant la bougeotte facile. Pour certains, ce fut une première d'où la surprise de se découvrir un mal de mer inconnu jusque là. Pour ma part, je prends plaisir avec d'autres à découvrir l'horizon maritime et la baie de Galway sous un soleil rugissant. Les vagues se donnent à cœur joie et nous envoie quelques valses destabilisantes. L'arrivée sur les îles Aran se fait plus calme et la plupart du groupe redécouvre le bonheur d'être les deux pieds sur terre. La soirée d'hier soir n'a pas fait que des heureux et cela s'en est plus que ressenti sur le bateau. Nous sommes acceuillis sur le port par des conducteurs de minibus irlandais qui vont nous servir de guide durant toute la journée. Nous sommes répartis au hasard des bus. Avec chance, nous sommes tombés sur un irlandais à l'âge bien trempé, du nom de Tom. Cet irlandais pur souche connaissait l'île comme le bout de son nez et a su nous la faire découvrir avec un œil amusant. Nous questionnant sur nos études, sur notre pays, le voyage s'est déroulé sans silence. Dans un premier temps nous avons donc parcouru les petites routes longeant la côte sud de l'île avec vue sur les terrains cloisonnés par les petites murets de roches, l'herbe verte poussant à foison dans ces contrées. Nous effectuons un premier arrêt aux abords d'une ancienne demeure laissée à l'abandon dont il ne reste plus qu'un pan de mur. On se décide également à descendre sur la place de galets pour essayer d'apercevoir les phoques dans la mer. Hélas pour nous, ce sera partie remise, les phoques ayant pris peur à l'arrivée soudaine du groupe.


La suite de notre parcours fut selon moi la plus époustouflante avec un côté de l'Irlande jamais vue jusque là. Le chauffeur nous laisse aux abords d'un petit hameau de cottages irlandais aux couleurs chatoyantes. On marque une pause dans un petit café-restaurant à la clientèle constituée pour la plupart de randonneurs venus s'alimenter pour à la mi-journée. L'endroit est vivifiant et offre un charme atypique qui nous apporte chaleur et réconfort.

A notre sortie du café, l'Irlande nous a déversée une de ses grosses averses dont elle seule a le secret. Nous avons dû lutter face au vent, et marquer une pause pour éviter de finir trempé jusqu'aux os. Le soleil reprenant ses droits, nous avons entamé la montée du sentier pour arriver sur la place d'un ancien fort, placé juste en bordure des falaises. La vue est tout simplement sensationnelle. Pris d'un vertige incessant, je n'ai pu succomber à l'envie de jeter un regard bref sur le vide. Le site n'étant pas protégé, chacun peut se laisser au plaisir de s'allonger le long des falaises et d'apprécier la vue vertigineuse ( de 70 m de haut ). La frayeur de la hauteur ne m'a laissé que le choix de me retirer. Malgré la tentative vaine d'y arriver, mon envie ne sera pas assouvie. Je m'en reporte à ceux qui l'ont expérimenté, ils me rapportent leurs impressions me donnant le vertige par les mots. L'instant est sans compter un plaisir partagé.

Avec mes amis de sentier, on se saisit de quelques clichés photographiques bien esquissés. La stupéfaction reste la même dès qu'on se saisit d'un regard sur la jetée et sur cette mer déchainée. A chaque regard lancé, on prend du plaisir à la volée. Force est de constater qu'à ce moment mon amour pour la mer irlandaise ne cesse de se décupler. Certains paysages me rappellent ma Bretagne bien-aimée mais cela dit les endroits visités gardent une empreinte et une identité qui ne laisse aucune ambiguïté. Le climat ne cesse de changer d'un instant à l'autre, en passant d'un ciel illuminé à un temps pluvieux sombre à souhait. Gardant en tête l'image et la sonorité de ces falaises insoupçonnées, chacun repart avec un sentiment de plaisir glorifié.

La journée touchant bientôt à sa fin, dernières ballades autour de l'île avec des paysages sans égal nous laissant de marbre à chaque chemin emprunté. Visuellement, cette île est une île aux trésors, regorgeant d'endroits à la beauté naturelle qui se laisse délecter. Le retour au port fut bref mais apprécié. La fatigue dans les jambes, on se pose dans un pub en bord de quai pour aller voir le match opposant l'Angleterre à l'Ecosse. On apprécie le petit feu de cheminée au centre du pub. A cinq heures, il est temps de faire retour sur les cottages. Voguant sur les vagues, le trajet se fait plus rapidement qu'à l'aller. La percée du soleil au travers de l'amas obscurcissant de nuages nous offre un panorama somptueux sur la jetée. Quelques regards en disent long sur la fatigue accumulée au fil de la journée. Arrivée aux cottages, ce sera douche et repos avant d'entamer une nouvelle soirée qui ne se terminera qu'à une certaine heure avancée de la nuit. Demain, rendez-vous avec Galway...


lundi 10 mars 2008

Week-end du côté de Galway : photos

Pour vous faire patienter en attendant mon récit de ce week-end de trois jours sur la côte ouest de l'Irlande, voici quelques photos qui en disent long sur la beauté faramineuse de ce pays.





lundi 3 mars 2008

Voyage en Ecosse : Glasgow part 2

Le Scottish Exhibition Center

Après un retour en fanfare à l'auberge de jeunesse de Glasgow, une petite sieste s'est imposée d'elle-même avant le repas étoffé qui nous avait été gentiment concocté par Maroin et Vanessa. Le repas fut suivi d'un petit quizz musical grâce à mon jukebox mobile d'apple... Après avoir mis le salon de l'auberge sans dessus-dessous et avoir dansé jusqu'au bout de la nuit, nous décidâmes avec deux de mes compères de braver le froid matinal pour aller voir du côté du port de Glasgow et voir quelques exemples du modernisme et du développement de la ville. Personne dans les rues, si ce n'est quelques sportifs courageux effectuant leurs joggings du dimanche matin, ou les quelques éboueurs balayant le ramassis d'ordures enflant dans les rues.
Après s'être perdus au carrefour de petites ruelles, nous trouvons chemin après avoir demandé à quelques passants de nous indiquer la route à prendre. Après l'emprunt d'un long tunnel survolant une route nationale, nous arrivons en face du Scottish Exhibition Center, véritable bijou architectural qui arbore d'immenses baies vitrées. Ce bâtiment a un goût de déjà vu, on pense notamment à l'opéra de Sydney, lui aussi placé en bordure de l'eau. Nous continuons notre chemin en passant de l'autre côté de la rive face au siège de la BBC écossaise.

Siège de la BBC

Juste à côté se trouve deux des plus récentes constructions comme le Glasgow science theatre ou l'IMAX theatre, deux exemples parfaits du développement économique et culturel de la ville de Glasgow.


Retour ensuite sur la rive Nord pour nous offrir un dernier point de vue sur The Tall Ship, un immense trois-mâts du nom de Glenlee, superbe voilier construit en 1896 sur la River Clyde.

La fin de la matinée s'achève sur un temps maussade . Il est temps pour nous de plier bagages et de faire route vers Cork. Le soleil dans le ciel écossais nous accompagne à notre départ. Le week-end fut chargé, de la randonnée aux nuits écossaises, la fatigue s'en ressent dans les jambes et dans la tête. Mais c'est avec un large sourire que nous repartons de ces terres de légende avec un doux parfum de satisfaction générale, et cette certitude pour certains que l'Ecosse a encore beaucoup à nous offrir, nous amoureux du voyage et toujours en quête de nouvelles aventures. En tout cas, ce week-end fut au final une véritable partie de plaisir et de découverte partagés. De surprise en surprise, les deux principales cités écossais nous ont offerts bien plus qu'on en attendait. Prochaine étape de la team pilou-pilou : le week-end à Galway.


dimanche 2 mars 2008

Voyage en Ecosse : Edimbourg

Il est huit heures pétantes quand nous arrivons dans le centre-ville d'Edimbourg, capitale emblématique de l'Ecosse depuis 1437. Elle abrite des monuments à valeur à la fois historique, symbolique et mythologique. Toute une histoire comme on dit... C'est donc à la lumière nocturne que nous avons eu une première vue d'Edimbourg. Après avoir déposé nos affaires dans la charmante petite auberge de jeunesse ( à recommander absolument au vu de son prix ), passage obligé par un pub écossais et fin de soirée dans une boîte de nuit bien remplie, la nuit fut courte et rallongée. Même si elle ne restera pas dans les anales, elle nous aura tout de même permis de faire connaissance avec la population jeune locale et de s'acclimater au pub écossais.

Une fois de plus, le réveil n'est pas très agréable mais chacun se motive pour que tout le monde puisse partir à l'heure. Première étape de la journée, Edinburgh Castle, sûrement l'une des plus grandes attractions touristiques de l'Ecosse avec le Loch Ness. Chemin faisant, nous rencontrons un joueur professionnel de cornemuse qui nous donne une version atypique de la Marseillaise. La montée en direction de la colline du château nous permet de passer devant la National Gallery Complex et la Royal Scottish Academy. Arrivé en haut de la colline, on a une vue invraisemblable sur la zone sud d'Edimbourg avec en plus de cela un ciel bleu magnifique qui nous expose tous les contours de la ville.

On passe ensuite au guichet du château, le prix de l'entrée est assez raisonnable ( 11 livres ) au vu de la visite et du panorama immense que nous offre le château sur toute la baie. Pour l'anecdote, un passant équipé de son kilt nous donne la preuve formelle que les écossais ne portent rien en dessous de la ceinture.

Pour ce qui est de la visite du château, elle nous fut forte agréable puisque nourrie d'un bon soleil. En soi, le château ressemble véritablement à un décor de cinéma. Il rassemble les fabuleux joyaux de la couronne et un mémorial national de la guerre destiné à commémorer les soldats écossais morts sur le front. Il dispose également d'un musée bien fourni en tenues militaires et armes de guerre. A la fin de la visite, on se retrouve tous pour écouter le vacarme provoqué par le canon de guerre, le "One O'Clock Gun". Tiré 5 jours sur 7, il est destiné à faire sursauter toutes les têtes au même moment, et cela marche , preuve vidéo à l'appui.

Il est midi, l'heure de passer aux sandwichs et aux cookies. Petite visite du musée du Tartan qui se trouve juste à côté, histoire de ne pas oublier que l'Ecosse a été et se trouve être toujours un grand producteur de cette étoffe de laine particulière aux multiples couleurs, matière première à fabriquer les kilts et les bérets nationaux. Visite donc fort intéressante de ce site, qui est plus destiné aux touristes qu'à la population locale au vu de la quantité d'objets vendus n'ayant aucun rapport avec le tartan. Notre promenade continue au cœur du centre-ville avec découverte des rues passantes et de quelques monuments tels la St Giles Cathedral. Nous empruntons la Royal Mile, rue emblématique de la ville d'Edimbourg, à la fois pour ses péripéties passées et les événements historiques qui s'y sont déroulés.

Le groupe se divise en deux, et j'emmène donc une partie du groupe sur la colline de Carlton Hill qui nous laissera de marbre face à la vue panoramique qui nous sera offerte. A son sommet, on peut apercevoir le Holyrood Park. Notre champ de vision est immense, on se délecte des paysages environnants. Sur Carlton Hill subsiste encore quelques monuments nationaux tels le Nelson's Monument, qui nous offre un point de vue absolument magnifique, notamment sur Princes Street et ses jardins, ou encore le Scott Monument de facture gothique, destiné à honorer la mort d'un écrivain. Après quelques séances photos assez drôles en compagnie de mes compagnons de route, nous décidons d'aller voir le match France-Irlande dans un pub écossais.

A notre arrivée, on peut déjà entendre mugir tous les supporters irlandais, mais aussi les supportes gallois venus en nombre encourager leur équipe. La fin de match s'est déroulée sous haute tension mais la victoire est là, et tous les français sautent de joie au coup de sifflet final. Les irlandais sont un peu dépités mais ils ont le respect du jeu. A notre sortie, nous entonnons la Marseillaise avant de retourner à l'auberge et de nous envoler par voie routière vers Glasgow. On ne souhaite tous qu'un au revoir à la capitale écossaise car il est évident que nous y reviendrons dans un futur proche.


mardi 19 février 2008

Voyage en Ecosse : Glasgow

Arrivée de nuit au cœur de Glasgow, il est huit heures pétantes au moment d'arriver sur les quais de Central Station. Non, ceci n'est pas le début d'un roman de gare mais simplement le début de mon récit écossais. Central Station a l'allure d'un décor de cinéma dans lequel on peut bien imaginer une histoire meurtrière s'y dérouler.
La venue de ce récit fut assez longue comme à son habitude mais je ne vous fait pas plus patienter que cela, entrons sans plus attendre au cœur du sujet. Sortis du train avec mes joyeux compagnons de route, nous nous sommes donc dirigés vers la sortie de Central Station, marquant au passage un point itinéraire pour s'orienter de la meilleure des manières vers l'auberge de jeunesse. Nous décidons alors de prendre le métro pour en arriver au plus près. Une fois passée l'épreuve du métro, dans la nuit écossaise, nous demandons à des passants de nous indiquer le chemin de l'auberge qui se trouve quelques centaines de mètre plus loin. Nous débarquons alors à onze dans cette petite auberge gardée par une soixantenaire, très sympathique qui nous accueille avec un sourire discret.

Après découverte des lieux, nous prenons le chemin du centre-ville, et en particulier celui du MacDo, budget bouffe limité, nous découvrons du même coup la ville éclairée de nuit. Pas grand monde dans les rues, il est jeudi soir, seulement quelques jeunes sortant de boite ou de pubs.
Après un petit break lunch, nous parcourons les petites ruelles de Glasgow et demandons conseil auprès de jeunes écossais concernant un pub sympa à côtoyer. L'accent écossais est rude à comprendre, avec une mauvaise manie à rouler les "r", l'incompréhension au sein du groupe est générale mais avec l'esprit d'équipe nous trouvons un premier pub "branché", où la population jeune laisse plutôt à désirer. Les consommations étant moins cher qu'en Irlande, chacun se fait plaisir à sa sauce. Passée une petite demi-heure, on décide de quitter l'endroit vers une boîte de nuit plutôt branchée "rock" cette fois-ci. Et c'est après quelques danses endiablées et quelques parties de billard bien chargées que nous décidons de clore notre première nuit écossaise.

Après un retour sur les coups de trois heures passées, le réveil ne fut pas très matinal, mais assez tout de même pour effectuer un saut du lit autour de neuf heures, puis partir à la découverte de Glasgow vers dix heures. La ligne de métro nous facilitant le déplacement, nous commençons notre visite de la ville par la Necropolis, ou la bien nommée "ville des morts", l'attraction morbide de la ville. Véritable cimetière, il regorge de tombes plus grandes les unes que les autres, alignées de façon rectiligne. Du haut de la colline, on peut apercevoir la zone industrielle et ouvrière de Glasgow qui nous rappelle qu'elle était en son temps un modèle de cité industrielle, ainsi que son homologue Edimbourg.

Après cette sinistre promenade dans les allées du cimetière, nous allons faire un petit tour du côté de la cathédrale de Glasgow qui se trouve à quelques pas de la Nécropolis. Imposante par sa taille et surprenante par son architecture gothique, l'intérieur de l'édifice est tout simplement sublime. Visite faite de la crypte et de la nef, nous parcourons quelques centaines de mètres à pied pour arriver au parc de Glasgow Green, espace vert qui longe la River Clyde. On y trouve le surprenant People's palace et ses jardins d'hiver abritant une petite cafétaria, qui doit procurer de bons moments de plaisirs caféinés à la lumière du soleil. Le bâtiment couvre un musée sympathique, qui regroupe des objets d'art atypiques permettant de retracer l'histoire à la fois culturelle, économique et politique du pays du 18ème siècle à nos jours.

Se trouve en face du people's palace la fontaine Doulton, qui est un exemple singulier d'architecture, puisque c'est tout simplement la plus grande fontaine édifiée en terre cuite dans le monde. Elle représente l'emblème de l'empire Britannique et de ses colonies avec en son sommet une représentation de la reine Victoria.

L'heure du déjeuner approche et les estomacs s'impatient. Nous retournons alors du côté du centre-ville histoire de nous remplir un peu le ventre. Sur le chemin, nous nous arrêtons devant une église puisque s'y déroule une cérémonie importante nous permettant d'apprécier la tenue typique écossaise, sous toutes ses couleurs, avec des hommes en kilts. Un petit concert de cornemuse, pour l'occasion, s'y déroule à l'entrée. Le musicien écossais arbore les traits d'un certain âge. Après une demande collective du groupe de nous jouer un morceau français, il se décide à nous jouer un petit air breton. L'anecdote est assez drôle pour être relevée et ce petit moment d'intimité musicale nous restera en tête jusqu'au dîner.
En parlant de ça, le groupe est séparé en trois : divergence de goût ou de budget. Mais la bonne opération viendra de notre côté avec un repas illimité chez Pizza Hut qui pour une certaine somme vous offre un plateau repas à volonté avec un choix de garnitures plus que valable. Le break lunch effectué, direction Kelvingrove park et le musée d'art moderne. Nous décidons d'abord sur les conseils d'une étudiante française de passer par la gigantesque université de Glasgow, beaucoup plus impressionnante et attrayante que nos petites universités françaises. Elle arbore des fondations démesurées et représente la plus importante des universités écossaises, surtout grâce à la réputation de ses centres d'enseignement et de recherche.

Nous terminons donc notre journée, déjà bien chargée, à la Kelvingrove Art Gallery and Museum, qui comporte une importante collection d'objets d'art et d'histoire, allant d'œuvres de Claude Monet ou de Salvador Dalì, en passant par des œuvres de Mackintosh ou de l'ancienne Égypte, à des oeuvres ou objets retraçant l'histoire ou la géographie du pays. Bref, un musée qui vaut bien plus qu'un simple détour, et sans aucun doute à recommander à tous les amateurs rien que pour sa beauté. Après cette visite furtive, le temps de la clôture nous poussant à la sortie, il est temps de partir vers d'autres horizons, et en particulier celui d'Edimbourg.