Après cette journée du vendredi qui fut ma fois déjà bien chargée, nous nous levâmes sur les coups de 10 heures, réveil difficile pour tout le monde. Pour ce début de journée nous décidâmes d'aller faire un petit tour des galeries commerciales du coin, avec un passage rallongé chez Poundland, le paradis des conneries à un pound. On en profite pour acheter quelques petits cadeaux pour l'anniversaire d'Anne Laure. Cette petite excursion terminée en compagnie de Max et Gwé, il était temps pour mon cousin et moi de se diriger vers l'attraction de la journée : l'Emirates Stadium, stade tout récent pouvant acceuillir 60 000 spectateurs en son enceinte ( rien que ça !! ). Comme vous l'avez peut être deviné, ce stade abrite l'une des meilleures équipes d'Europe, j'ai nommé Arsenal. Même si mon coeur va tout d'abord vers le Stade Rennais, je suis de très près cette équipe anglaise qui a vu passer quelques pépites du football français ( Pirès, Henry, Petit ) et dont la nouvelle génération fait dans la continuité, tout cela sous les ordres avisés du stratège français, Arsène Wenger, in détronable de sa place d'entraineur. Bon je vais peut être stopper mon récit footbalistique et vous parlez concrètement de mon ressenti. Tout d'abord l'ambiance ressentie avant le match, des centaines et des centaines de supporters marchant dans les rues, chanteant à tue-tête les hymnes de leurs équipes, la sortie du métro Arsenal voyant sortir des pères accompagnés de leurs fils, des couples de jeunes, des couples de vieux, toutes classes confondues. Le football est ici un sport fédérateur, et c'est l'une des premières choses que l'on constate aux abords du stade.
Arrivé à ce dernier, on contemple le batiment immense qui s'offre à nos yeux, immense stade à l'architecture moderne, planté au milieux du quartier populaire d'Arsenal. Après quelques clichés et une brève visite du magasin, nous partons à la recherche d'un pub retransmettant la rencontre. Nous trouverons fortune dans un petit café musulman arborant une grande affiche de Zidane à l'entrée du bar. Pour la deuxième mi-temps, direction un pub beaucoup plus vaste qui nous plonge dans une atmosphère complètement différente avec les supporters anglais, on croise même une petite grand-mère costumée de toute part de tifosis et maillots d'Arsenal. Au final, Arsenal remporte la victoire face à Wigan sur un score de 2-0, tout le monde est statisfait. Après le match, petit détour par Highbury, l'ancien stade mythique de l'équipe qui a officié durant les belles années. Il n'en reste hélas plus qu'un pan de mur, le reste étant dédié à la construction de nouveaux appartements haut de gamme.
Après cette après midi sportive, nous rejoignons toute la petite équipe chez Greg pour célébrer l'anniversaire de la miss Anne-Laure. Le repas terminé, les cadeaux débalés et la flamme de la bougie soufflée, nous partons pour un raid en ville qui s'avérera rempli de péripéties, avec tout d'abord un battle en chansons sur Picadilly Circus entre nous et une bande de jeunes anglaises aussi maquillées les unes que les autres. Direction ensuite une boîte anglaise qui refuse l'entrée à une de mes amis, faute d'avoir son ID card. On se réfugie alors chez KFC, autre chaine de fast-food très répandue en Angleterre, puis chacun rentre dans son habitat respectif. La soirée fut mouvementée, chacun cherchant une soirée alternative à la boîte de nuit, mais aucune solution de secours ne fut voté à l'unanimité...
Dimanche matin, réveil plutôt agréable. Le soleil montre le bout de son nez. Petit Irish Breakfast dans le pub histoire de se remplir un peu le ventre. Rendez-vous à Camden Town avec les autres. Balade agréable au milieu des passants et des marchands. Camden ressemble à un marché aux puces, sorte de fourre-tout où chacun peut trouver chaussure à son pied. Le coin est essentiellement touristique mais pas que... Le parfait exemple est cet étrange magasin inter-sidéral dans lequel nous nous sommes aventurés et où la mode punko-robotique trouve son point d'aboutissement. La musique techno y résonne à temps plein, mettant les caissons de basse à l'épreuve du son. Le magasin vaut son pesant de curiosité mais on en sort avec deux oreilles en moins.
Camden town réserve d'autres surprises plus attrayantes telle que ces multiples petites galeries commerciales, soit décorés d'enluminures chinoises ou de décorations de noël apportant une bonne dose de gaieté au quartier. Petit break pour luncher sur une petite place, chacun choisit son stand, pour moi ce sera le stand pizza ( pour changer !! ). La suite du parcours verra le groupe se scinder en deux, mon cousin et moi décidant d'aller faire un tour du côté de Tower Bridge et du Tate Modern.
C'était la première fois que je voyais le Tower Bridge et honnêtement, je n'ai pas été déçu, la balade au bord de la Tamise fut bien agréable avec passage oblige devant le London Tower, où sont exposés les bijoux de la couronne. Après quelques clichés consommés au bord de la Tamise avec comme principaux modèles mon cousin et moi, nous nous dirigeons vers un petit pub, histoire de goûter la bière locale. Celle-ci étant consommée, nous partons à la recherche du Tate Modern, le musée d'art contemporain de Londres, demandant aux passants la direction à prendre. Après avoir marché deux bons kilomètres dans les rues avoisinantes, nous atteignons notre objectif. Mais la fatigue nous détruisant corps et âme, nous faisons une visite éclaire de deux heures au travers des oeuvres de Dali, de Braque, de Miro et j'en passe. Construite dans une centrale électrique désaffectée, l'édifice représente par cette conversion architecturale un des lieux les plus visités de Londres. Du côté des collections, elles sont organisées de façon thématique et périodique et les oeuvres se laissent visiter avec beaucoup de plaisir.
Après avoir parcouru un siècle d'art, nous nous sommes dirigés vers le Millenium Bridge, l'un des ponts les plus récemment construits, qui illumine la Tamise de toutes ses projecteurs. Passage devant l'imposante cathédrale St Paul et il est déjà temps de rentrer pour préparer les affaires. Petit repas à base de burgers et petite pint dans le pub du coin avant de prendre notre envol vers nos contrées respectives. Départ à trois heures de Londres, arrivée à dix heures à Cork, le voyage fut long, épuisant, quelques jours pour s'en remettre mais au final beaucoup de satisfaction et des souvenirs plein les poches... Et un grand merci à mes amis pour leur acceuil première classe...
Après dix longues heures de voyage intense à travers le ciel et la terre, me voilà replongé dans la société française après trois mois passés en irlande ! La première sensation de voir Rennes vue du ciel fut la joie, celle de retrouver sa famille, ses amis, son chez soi, sa ville et j'en passe. Il faut quand même signaler que ce voyage n'a pas été trop déplaisant jusqu'à ce que j'arrive à l'aéroport Paris Charles de Gaulle où je me suis senti un peu seul et perdu au milieu de toute la masse de gens qui circulaient dedans. Une fois ma passerelle d'embarquement trouvée, j'ai du attendre deux heures d'affilées, vu que notre avion avait pris du retard à cause de problèmes d'embarquement. Mais bon, il a fait beau toute la journée, voir Paris de nuit dans le ciel n'est pas donné à tout le monde, avec la Tour Eiffel postée tel un phare au milieu de la capitale, avec son projecteur illuminant les buildings de Paris, que du bonheur...
Ce matin au réveil, je me demandais où j'étais... Il est vrai qu'on ne réalise pas trop ce retour en France, chacun ayant vécu son expérience dans l'ailleurs irlandais... On a perdu ses petites habitudes, on se sent un peu désorienté, la sensation de redécouvrir des choses... Je pense d'ailleurs que je vais aller me chercher quelques briocheries dans la boulangerie du bourg, mais pour le moment ce sera rangement de valise et programmation des trois semaines à venir, c'est pas gagné... 
